Sans bruit, elle embrasse la toile de par sa voix envoutante et chaude. Dans le courant du mois de janvier 2023 son single intitulé « Assiki » a fait encore parler d’elle en boucle sur les réseaux sociaux et les différentes plateformes de téléchargement. Elle s’appelle simplement Pépé Oléka.
Espérance OLEKA à l’état civil. Mais Pépé Oléka dans le monde de muses. Elle développe juste une ambition. Celle de mettre sa voix au service du bonheur des mélomanes. Elle s’échine à composer, à interpréter pour servir une musique épurée, soft et sans encombrement. Message et rythmique suffisent pour ressortir l’essentiel dans les œuvres de Pépé Oléka. La dernière livraison « Assiki » en version vidéo, début du mois de Janvier en dit long. « ASSIKI » signifie “CHANCE”. L’interprète fait l’apologie de la chance et de la providence qui font l’humain lorsqu’ils se mettent en prière avec sa spiritualité. Avec la complicité de la chorégraphe Rachelle AGBOSSOU, une belle scénarisation donne à l’œuvre toute son originalité et sa sobriété. C’est cela marque de fabrique de Oléka.
« Pépé Oléka, c’est l’une de ces voix envoûtantes qui vous fouettent l’âme. C’est cette voix malléable, qui allie rigueur et douceur, capable de s’incruster sur différents styles, le langoureux, le sentimental, le semi-langoureux … » témoigne le journaliste Alban C. Plus loin il ajoute « en concert, elle offre une espèce de présence surnaturelle qui transmet des frissons comme si elle était en transe ». Il conclut d’ailleurs son témoignage en ces termes : « la voix de Oléka peut tout faire. Pourvu qu’elle le veuille ».
Mais au-delà de sa voix, sa grande taille athlétique lui offre la possibilité de se mettre au service de plusieurs autres disciplines artistiques comme la mode, le cinéma et la danse.
Guillaume K. de son côté parle plutôt de son inclinaison à faire de la musique. Il exprime sa satisfaction avec la reprise de l’hymne national avec le clip vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, sans oublier le titre « sè blan koko » de Adjovi Guy en 2020. Sa collaboration avec le chanteur Béninois Vi-Phint avec le clip vidéo qui chante l’amour intitulé N’lonwébi, sortit en 2021 reste aussi remarquable du public.
Il est aujourd’hui de notoriété de dire que Pépé Oléka a un riche parcours de musicien, même si l’artiste se plait à dire qu’elle reste le produit de la formation de rue. Pas d’école de musique, d’académie de la chanson. Elle a bâti sa profession sur les notes de ses influences familiales et de son amour pour la chanson. Pépé Oléka s’est abreuvé à la source des rythmes vodoun et du métissage des cultures qu’elle porte à savoir le culture nigériane, béninoise, togolaise et française. Elle est issue d’un père Nigérian de Badagry et d’une mère Béninoise, mais a vécu au Togo et réside actuellement à Marseille en France, depuis 2004. Elle chante naturellement en yoruba, en fon, en mina et en français. C’est d’ailleurs à juste titre qu’elle proclame son africanité, issue de cette diversité culturelle qui incarne son identité culturelle. Mais en 2000, elle a fini par se naturaliser Béninoise.
Pépé Oléka reste aussi un cœur enclin aux bonnes œuvres pour apporter du bien-être aux couches vulnérables de la population. Souhaitons-lui davantage de succès.
Sessi TONOUKOUIN